14 novembre 2007
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13 novembre 2007
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12 novembre 2007
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Quand il se releva et en détournant le visage vers la lumière, il saisit, dans la brièveté de l'instant qui déjà se dissipait, la silhouette de la jeune femme, fugace, ébauchée à peine, qui s'enfuyait. Elle disparaissait à l'angle de la rue et il crut défaillir au spectacle de cette rue vide d'elle tout à coup. Il crut ne jamais plus pouvoir supporter ni cette rue, ni ce ciel, vides d'elle tout à coup. Ni plus rien.
- "Tu mens" elle avait dit en creusant dans ses yeux à lui deux trous. Et comme il avait esquissé un geste vers elle, elle avait bougé et évité sa main, en déplaçant à peine son beau visage de côté. Sa main à lui était restée en suspens dans ce vide qui les séparait.
Puis elle avait rougi. Et baissé les yeux. Elle n'avait jamais aimé blesser. Elle ne le faisait pas de bon gré, ni n'en tirait aucun plaisir. Ses paupières étaient deux voiles gonflées d'un vent que lui ignorait, ses longs cils distribuaient les larmes sur la joue douce, oh douce et rebondie, pleine, intouchable.
Il baissa les siennes et attendit que la vie, étrange et infinie, refluât de l'intérieur.
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la curieuse compagnie
9 novembre 2007
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Je regardais mes bottes fouler l'herbe tendre. Je foulais aux pieds des lieux communs et des ailes poussaient dans mon dos. Elles entravaient un peu mes mouvements qui se faisaient gauches. Bien vite toutefois, je compris comment régler mon pas et l'air s'engouffra doucement dans ces voiles inattendues. Je ne savais pas naviguer et je dus bien me retrouver une fois au sol avant de saisir le mouvement des vents contraires.
Une voix au loin soufflait un air inconnu qui cependant, m'était familier. Fascinée, j'écoutais. Je m'arrêtais parfois, pour en distinguer le ton qui différait à peine de celui du vent, et rectifier mon cap, mais alors, comme par enchantement, elle se dissipait.
Il me devenait difficile d'être mobile et attentive à la fois. Je courais sans doute à ma perte. Et j'y courais gaiement.
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